(Article de Pierre-René Francart pour le CocciNews n°119 d’avril 2021)

CocciMarket poursuit son expansion sur le territoire avec son premier magasin dans le Lot-et-Garonne.

 

Peu connue dans cette région, l’enseigne peut toutefois compter sur le professionnalisme de ses nouveaux acteurs qui croient pleinement dans son potentiel et ses capacités à fédérer de nombreux consommateurs autour de ses valeurs. Visite du CocciMarket de Virazeil au lendemain de son ouverture

 

C’est sur une ancienne friche industrielle qu’a été érigé le bâtiment en 2020. Après la boutique de spécialités de canard Serge Poletto ouverte en janvier, Laurent Rongy a inauguré son CocciMarket le 10 mars dernier. Une troisième cellule, à droite, attend son heure, qui ne devrait pas tarder…

 

OUVERT 83 HEURES PAR SEMAINE

Situé sur une route fortement empruntée et doté d’un parking entièrement refait, notre CocciMarket affiche d’emblée quelques-uns de ses points forts à l’instar de son amplitude horaire.

 

LE POUVOIR DU LOCAL

À l’instar de sa célèbre tomate de Marmande, le Lot-et-Garonne est un terroir agricole qui regorge de spécialités et de cultures en tous genres : fruits et légumes, vins, produits à base de canard, etc. La présence de ces produits en magasin est donc indispensable pour recruter et fidéliser des consommateurs très attachés à leur patrimoine agricole et gastronomique.

 

MULTIPLIER LES CANAUX

À côté des 4 600 prospectus qu’il distribue dans sa zone de chalandise, notre CocciMarket a également misé sur les réseaux sociaux de l’enseigne pour marquer son lancement et accroître sa notoriété. De plus, il multiplie les vues grâce à ses pages Facebook spécialement liées à la boutique de foie gras.

 

FRUITS ET LÉGUMES

C’est le rayon sensible pour Laurent Rongy. Grâce à l’expertise de sa centrale et à une bonne connaissance des producteurs locaux, l’offre est à la fois large et profonde, qualitative et saisonnière, mais également bien positionnée en termes de prix.

INTERVIEW

 

LAURENT RONGY, PROPRIÉTAIRE DU COCCIMARKET DE VIRAZEIL

Avec l’ouverture du CocciMarket, vous découvrez aussi un nouveau métier ?

J’ai effectivement eu une double casquette pendant vingt-cinq ans en tant que responsable régional chez Gamm Vert et gérant, avec mon épouse, d’une petite société de transformation de produits à base de canard. C’est en voulant développer cette dernière que je suis tombé dans le commerce alimentaire, une première pour moi. Je conserve toutefois mon activité de transformateur de canard !

 

Comment cela s’est-il passé ?

C’est en fait l’achat du terrain suivi de la construction du bâtiment qui a tout déclenché. Nous souhaitions développer notre entreprise en lui offrant un outil neuf et plus visible en termes d’emplacement afin de mieux accueillir nos clients. Une fois le bâtiment conçu et érigé l’an dernier, nous avions largement la place d’accueillir d’autres commerces, d’où la naissance du CocciMarket.

 

Un projet somme toute, bien loin d’être improvisé ?

C’est la rencontre de plusieurs acteurs et de plusieurs paramètres concordants. Tout d’abord, l’emplacement et le potentiel. Nous sommes sur un axe très passant, de l’ordre de 10 000 véhicules jour, dans une commune de plus en plus résidentielle dont la démographie est la plus dynamique du secteur. Le pouvoir d’achat est aussi légèrement supérieur à la moyenne. En outre, et si la commune est bien pourvue en commerces, il n’y avait pas de généraliste alimentaire. Le Super U le plus proche est à environ à cinq kilomètres, à l’entrée de Marmande. D’où une zone de chalandise qui compte plus de 3 000 habitants en tenant compte des petits villages aux alentours. Enfin, ce projet est aussi le fruit d’échanges et des bons rapports que nous avons avec les acteurs de la centrale de Virazeil depuis longtemps.

 

Avec laquelle vous ouvrez le premier CocciMarket…

Si pour moi, le commerce alimentaire de proximité est une découverte, mon expérience de commercial a rencontré les bonnes personnes et la bonne formule. Mais aussi et surtout la dimension humaine et un concept solide et bien rôdé pour bâtir un projet pérenne et collant aux attentes des clients de ma zone et aux tendances actuelles.

 

C’est-à-dire ?

Concernant notre bâtiment neuf, la modernité, les couleurs et le côté vivant du concept CocciMarket s’adaptent parfaitement dans le paysage. Sans oublier les valeurs inhérentes à l’enseigne. Cette dernière est certes peu connue dans la région, mais ce qui pourrait apparaître comme un inconvénient est en fait un avantage, car nous avons tout à construire. La nouveauté attire.

 

Vous partez sur une surface de 180 m² ?

C’est la bonne surface pour commencer. Et selon l’expertise de mes représentants et de Francap, largement suffisante pour contenir l’assortiment nécessaire dans un environnement d’achat aéré, confortable et bien entretenu.

 

La nouveauté attire dites-vous, mais comment créer les conditions de la fidélisation ?

Par plusieurs choses. En premier lieu par l’accueil. Le bonjour, le merci, la reconnaissance, la disponibilité, le conseil promo, le petit plus, etc. Tout ce qui fait que le client se sente bien accueilli, en confiance, et qui lui donne envie de revenir. Rachel et Sandra qui m’accompagnent ont une expérience dans la restauration. Elles savent de quoi on parle.

Autre facteur ?

Le bon rapport qualité-prix. Si nous ne voulons pas être des dépanneurs, il faut détenir toutes les unités de besoin du quotidien à un prix bien placé. En appliquant les prix de vente conseillés sur les marques nationales, nous sommes plus qu’alignés sur notre concurrent. Concernant Belle France, il n’y a rien à redire sur le rapport qualité-prix. La marque va susciter la curiosité dans un premier temps car elle n’est pas connue, mais je suis persuadé qu’elle va trouver sa place rapidement et concourir à notre image prix à l’instar de la politique commerciale de l’enseigne. En effet, le publi-promo reste un important vecteur de communication sur le terrain de l’image prix. Une distribution de 4 600 prospectus est d’ailleurs prévue. Ce sont des enjeux essentiels dans le cadre d’un commerce qui vient d’être créé. Mais ici, rappelons que nous sommes dans une région rurale et très agricole, le juge de paix passera par les fruits et légumes.

Sur quels leviers jouez-vous ?

Tous : la largeur, la profondeur, la qualité, la fraîcheur, la saisonnalité, le local et le prix. On va être jugé sur tous ces paramètres. Le Lot-et-Garonne compte énormément de producteurs. Notre rôle est de valoriser cette production, tout en gardant à l’idée la place prépondérante de la vente directe, d’où l’importance du prix et de la représentation locale pour éviter les circuits logistiques longs sur les pro- duits de saison. Sans oublier le soutien de notre centrale qui est très expérimentée dans ce domaine et nous apporte une structure d’assortiment optimale. C’est pourquoi il faut vraiment qu’on soit bons et bien placés.

Alors cette première journée ?

Nous avons accueilli quatre-vingt clients lors de la première journée d’exploitation. Les commentaires sont unanimement positifs. Fait également intéressant, la plupart des premières cartes de fidélité ont été délivrées à des habitants des communes voisines. Preuve qu’un commerce de proximité manquait cruellement dans la zone. Je suis confiant sur le fait que le bouche à oreille fera son œuvre.

L’amplitude horaire aussi ?

C’est le premier service à mes yeux. Cette forte amplitude horaire en milieu rural (ndr : 83 heures par semaine) est un parti pris ambitieux qui demande de gros efforts à toute l’équipe. Mais il vaut mieux démarrer large dès le départ, et s’adapter au fur-et-à-mesure. La livraison à domicile, la laverie et la cuisson du pain sur place complètent utilement cette politique de services.

Et demain ?

Pour que le commerce fonctionne, il doit vivre. De fait, il faut que le magasin soit marchand : avec des mises en avant fréquemment renouvelées, et avec des prix attractifs facilement repérables. Nous avons aussi la chance d’avoir un beau parking sur lequel nous pouvons organiser des animations. D’ores et déjà, il y aura un banc de poissons tous les jeudis matins, un camion pizza tous les jeudis soirs, un producteur local de plants de légumes tous les mardis. Je pense également prochainement installer une rôtissoire. Et l’arrivée, je l’espère prochaine, d’un troisième commerce à côté du mien, de préférence dans la restauration, ne pourra que renforcer l’attractivité du magasin. Il faut que le parking soit le plus fréquenté possible et qu’on parle de nous.